En quittant Uyuni, nous rejoignons Potosi, avec son joli centre ville colonial et ce jour là son défilé en l’honneur d’un saint quelconque…
Après maintes réflexions, nous décidons d’aller découvrir le travail des mineurs à Potosi ( 4100m). Nous n’abordons pas cette visite comme une excursion classique. Il ne s’agit pas d’aller faire du voyeurisme mais plutôt d’essayer de comprendre comment vivent ces travailleurs de l’extrême. Il faut savoir qu’en Bolivie le travail des enfants, dès 10 ans, est autorisé. Petite nuance cependant, le travail à la mine étant considéré comme dangereux, les plus jeunes ont ici 12 ans (quand même) et reste dehors à trier les minéraux, pendant que les ados de 14-16 ans poussent des chariots de plus de 1,5 tonnes sur des vieux rails déformés. Les adultes se partagent le travail sous terre entre coups de pioche, bâtons de dynamite et petits verre d’alcool à 96° ( non non il n’y a pas de faute de frappe). Avec les feuilles de Coca, l’alcool les aiderait à tenir parfois plus de 12h00 d’affilé sans manger. Et oui, un repas serait une perte de temps. Bref, nous découvrons une réalité difficile, où l’espérance de vie atteint à peine les 45 ans car les poumons sont rongés par la silicose.
Aujourd’hui, les mines sont presque épuisées, il y reste très peu de filons d’argent, mais des milliers de Boliviens continuent de les exploiter faute de mieux…
Puis c’est le grand écart, nous allons rejoindre le parc Torotoro, situé entre Potosi et Sucre, à 4h00 de piste de Cochabamba. Ici, tout est nature. On est loin de l’ambiance de la mine. Le nom du parc provient du Quechua thuru thuru signifiant boue, en référence à la terre humide dans laquelle des dinosaures ont laissé de nombreuses traces. Nous faisons donc un bond dans le passé en découvrant des empreintes vieilles de plus de 65 millions d’années. A l’époque du Crétacé supérieur (100 Ma à 65 Ma) Torotoro était une zone côtière avec une mer peu profonde, de climat semi-tropical, où les dinosaures transitaient durant leur migration. Les petites bestioles y ont gambadé joyeusement dans la boue et celle-ci s’est transformée en argilite. Les sédiments produits par la mer et ses marées recouvrirent les traces et permirent leur excellente conservation. Puis des poussées tectoniques ont soulevé les couches sédimentaires et révélé ces traces très anciennes. A vu d’œil, certains chaussaient bien un bon 139 fillette. Cette rando se termine dans un canyon haut de plus de 250m. On descend les 700 marches précolombiennes pour une pause fraîcheur dans le Rio Caine sous les cascades d’El Vergel.
Le lendemain on retrouve notre guide ( c’est obligatoire dans ce parc de se faire accompagner) pour la visite d’une grotte. La caverne de Umajalanta (En Aymara : eau qui coule) est considérée comme l’une des plus profondes de Bolivie, située à 2850 mètres d’altitude. Nous nous attentions à la grotte des Demoiselles, avec stalactites et stalagmites…On ne nous avait pas prévenu que la spéléo était au programme! Et pourtant ce fut le cas…à la mode bolivienne. Ici les cordes à rideau servent de main courante!! Mais cela dit, c’était très fun. Par contre la grotte est dégradée car de nombreux actes de vandalismes antérieures à la création du parc (1989) ont permis à certains de ramener des stalactites à la maison…
Enfin on termine notre périple Bolivien par le “survol” de La Paz en téléphérique. Depuis 3 ans la capitale administrative s’est équipée de plusieurs téléphériques ultramodernes ( conception autrichienne) pour faciliter les transports. Pour les touristes c’est génial car ça donne une bonne vue d’ensemble de la ville et qui plus est une vision atypique. Nous avons bien aimé cette journée qui au départ n’était pas prévue, mais d’autres voyageurs ont été de bon conseils. ( merci Véro et Fabrice www.grandir-en-route.com).
A quelques kilomètres de La Paz on découvre notre première cité pré colombienne à Tiwanacu. Elle reste mystérieuse et daterait peut être de –15000 ans, époque où nous vivions encore dans des grottes par chez nous!!
Et le lac Titicaca dans tout ça? Et bien RDV côté péruvien car la météo était très capricieuse lors de notre passage à Copacabana, ville posée sur les berges du lac, côté Bolivien.
On croyait que copacabana se trouvait au Brésil ! !??.il va falloir que l on revoit notre géographie ! .sinon toujours émerveillés par vos photos.
Mais l histoire de la mine mérite réflexion pour nous, trop installé dans « le confort »
Vos filles n oublieront pas. Biz à vous 4.
Isabelle
Et oui tu as raison il y a aussi la célèbre plage de Copacabana au Brésil, nous y étions en juillet dernier.
A bientôt,
Bises
Coucou les bretons,
Toujours autant de contrastes dans votre expédition, c est génial à découvrir! vos descriptions sont très riches et on ressent votre bonheur.
Les clivages culturels et sociaux, mœurs etc, restent saisissant.
Bisous à vous 4,
Profitez bien encore!
Coucou les amis,
merci à vous. Nous sommes heureux de partager cela avec vous.
A très bientôt